Outre l’aspect nutritif, la diversification a aussi un rôle éducatif et social.

​La diversification, par l’introduction de céréales, fruits, légumes puis viande, poissons et œuf,  permet au bébé de découvrir de nouvelles saveurs, de nouvelles textures mais également de nouvelles habitudes alimentaires. Le repas a un rôle important pour le développement global de l’enfant.

Progressivement l’enfant va être à table avec le reste de la famille, en passant progressivement de repas semi-liquides aux repas en morceaux. L’alimentation de son entourage (famille, lieu de garde…) va le pousser à la découverte. Il aura envie de saisir les aliments, de les goûter. Pour cela le bébé a besoin de plusieurs sollicitations en lui proposant à plusieurs reprises des aliments différents mais également sous des formes diverses.

​La transition de l’alimentation exclusivement au biberon vers une alimentation plus solide avec la mastication se fait en douceur, il n’y a pas d’âge donné. Ce passage n’est possible qu’une fois un certain stade de développement neuromusculaire atteint, parfois à 4 mois mais qui peut aussi attendre 8 mois.

Quelques informations complémentaires.

​En 2021, Santé Publique France a élaboré de nouvelles recommandations en lien avec l’alimentation des enfants de moins de 3 ans, à partir des derniers conseils de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) et du HCSP (Haut Conseil de la Santé Publique).

​Il est notamment préconisé :

• l’introduction de tous les groupes d’aliments sans exception, y compris ceux réputés allergisants, dès le début de la diversification, soit entre 4 et 6 mois
• l’ajout indispensable de matières grasses dans les préparation maisons mais également dans celles du commercent qui n’en contiennent pas
• l’introduction de nouvelles textures dès 6-8 mois
• de ne pas hésiter à proposer un aliment jusqu’à 10 fois, en effet un tout petit peut avoir besoin de temps pour l’apprécier
• de faire confiance à l’appétit de l’enfant en étant attentif aux signes de rassasiement et ne pas forcer un enfant à manger
• retarder l’introduction des produits sucrés le plus tardivement possible et réduire leur consommation
• d’éviter les écrans durant les temps de repas.

​D’autre part, Santé Publique France, indique que certains aliments sont à proscrire de l’alimentation des tout petits pour des raison de risque infectieux. En effet :

• le miel ne doit pas être consommé avant l’âge de 1 an
• les préparations à base d’œuf cru (mousse au chocolat ou mayonnaise maison par exemple), les poissons crus (tartares et sushis), les coquillages crus ou peu cuits et les viandes peu cuites ne doivent pas être consommés par des enfants de moins de 3 ans
• les fromages au lait cru sont à prohiber avant 5 ans
• les steak hachés doivent être cuit « à point » jusqu’à 10 ans

​Il faut donc respecter les goûts et l’appétit de l’enfant à chaque étape et à chaque repas, ne jamais forcer un enfant à finir son assiette. S’il mange peu le midi il mangera mieux le soir. Les enfants savent réguler naturellement leurs besoins, c’est pour cette raison qu’il n’est pas non plus utile de préparer des rations trop importantes au risque de gaspiller.

​Il faut garder en tête que l’équilibre alimentaire se fait sur la journée mais aussi sur plusieurs jours. On peut donc équilibrer les apports selon les repas et l’appétit de bébé, et adapter les quantités entre midi et soir !

​N’hésitez pas à aller découvrir plein d’autres informations ici. 

Maintenant que la diversification n’a plus de secret pour vous, je vous laisse découvrir les recettes et menus que j’ai préparé pour vos Petits Gourmets, mais également pour l’ensemble de la famille.