Sensibilités olfactive et gustative
C’est grâce à l’ingestion, la régurgitation, l’inhalation et l’exaltation de son liquide amniotique que le fœtus sera amené à en découvrir les qualités gustatives et odorantes ; en effet le liquide amniotique entre alors directement en contact avec les récepteurs sensoriels. On sait que la sensibilité gustative est composée de quatre saveurs principales, dites fondamentales : le sucré, le salé, l’amer et l’acide. Cependant il semblerait que le fœtus et le nouveau-né soient sensibles à des combinaisons plus complexes de ces saveurs.
Bien que leur nombre soit croissant jusqu’à la naissance, les premiers bourgeons gustatifs sont présents très précocement lors de la vie fœtale. Il a été montré que, dès 6 à 8 mois, les bébés nés prématurément présentent des réactions motrices relativement nettes telles que mimiques faciales, mouvements buccaux en fonction de leur appréciation ou leur aversion pour une saveur. En effet, les arômes présents dans l’alimentation de la mère sont transférés dans la liquide amniotiques en fin de gestation et cela aura une influence sur le développement des préférences néonatales.
Toutefois ce n’est qu’au cours du troisième trimestre de gestation que l’ensemble des récepteurs olfactifs seront prêt à fonctionner, notamment en détectant les changements dans la composition du liquide amniotique. Bien qu’on ne dispose pas de preuve directe de la réactivité olfactive du fœtus, il a été démontré que les nouveau-nés prématurés présente des réponses comportementales aux stimulations olfactives et ceci dès 6 mois d’âge gestationnel. Si un nouveau-né est mis en présence de stimulation olfactives provenant de son environnement prénatal alors il manifestera de l’attraction. Cette orientation sera préférentielle pour l’odeur du liquide amniotique dans lequel il a baigné durant la gestation par rapport à une odeur témoin, même si elle vient d’un autre liquide amniotique. Cette orientation préférentiel démontre que le cerveau fœtal traite et mémorise les caractéristiques prénatales de l’environnement du fœtus, et que le nouveau-né est capable de discriminer deux stimulations distinctes.